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(New York, É-U) Un statut social inférieur, la pauvreté, la biologie reproductrice et le manque d’accès à l’éducation indiquent que les adolescentes ont davantage tendance à souffrir de carences alimentaires que les garçons.

Aujourd’hui, l’Association mondiale des Guides et des Éclaireuses (AMGE), Nutrition International et Affaires mondiales Canada ont lancé un partenariat AMGE-Nutrition International qui s’emploiera à veiller à ce qu’aucune fille ne soit freinée par une mauvaise nutrition – peu importe d’où elle est originaire.

Grâce à des activités stimulantes et pratiques, les Guides et les Éclaireuses âgées de 6 à 19 ans en provenance du Bangladesh, de Madagascar, des Philippines, du Sri Lanka et de la Tanzanie, apprendront l’importance de consommer des aliments bons pour la santé, de façon équilibrée et en quantité suffisante.

Ces cinq pays ont été choisis en raison de leurs niveaux élevés de malnutrition qui peuvent compromettre le développement physique des filles et nuire à leur rendement scolaire.

En plus de développer des activités éducationnelles, le partenariat offrira un soutien aux filles pour leur permettre de susciter le changement dans leurs communautés et de prendre la parole sur les questions de santé et de nutrition qui comptent là où elles vivent.

Les normes sociales, les traditions et les inégalités du travail ménager accroissent les chances que les filles souffrent de malnutrition.

En présence d’autres représentantes des Guides et Éclaireuses, Helga, âgée de 27 ans, une bénévole pour les Guides et une médecin habitant la Tanzanie, a partagé comment les croyances traditionnelles de son pays peuvent mener à une mauvaise nutrition des filles :

« Des tribus de la Tanzanie ont plusieurs coutumes nuisibles. Les filles et les femmes se voient souvent interdire de manger certains aliments. Les femmes enceintes ne peuvent manger des œufs. Parfois on leur interdit de manger certaines parties du poulet. Plusieurs familles font pousser des légumes pour les vendre mais en laissent rarement une portion pour la famille. Ils sont soit tous vendus ou bien seulement mangés par le père ou les garçons de la famille. »

Ce partenariat aidera à s’attaquer à l’impact de la mauvaise nutrition spécifique au sexe de la personne.

« Les Guides ont une tradition de prendre la parole pour le changement. La nutrition des adolescentes est un sujet vital qui a besoin d’être souligné. Je veux que les filles sachent que nous sommes égales aux hommes. Nous devons nous mettre d’accord que certaines croyances et traditions qui portent atteintes aux femmes devraient être totalement éliminées » a dit Helga.

Lancé en marge de la 62e Commission sur le Statut de la femme à New York, ce projet a été rendu possible grâce à un investissement de 2,1 M $ CAN du gouvernement du Canada et est supporté par « la Nutrition, levier de développement et d’influence en faveur du changement (NLIFT) », une initiative novatrice dirigée par Nutrition International. L’initiative utilise des cotisations à parts égales versées par l’AGEM.

« Lors de mes missions à l’étranger, j’ai eu l’opportunité de rencontrer des femmes et des filles qui ont fait l’expérience de la mauvaise nutrition et de ses impacts négatifs sur la capacité à avoir du succès », a dit Marie-Claude Bibeau, la ministre canadienne du Développement international et de la Francophonie. « Ce type de partenariat est un remarquable modèle du genre d’efforts que supportent notre politique d’aide internationale féministe pour renforcer le pouvoir des filles qui mènent les efforts pour améliorer la nutrition d’une façon qui aura un sens pour elles et leurs communautés. »
« Non seulement les filles sont affectées de façon disproportionnée par la malnutrition mais elles possèdent la clé pour y mettre fin. Ce nouveau partenariat réunira l’énergie, la détermination et le rayonnement des Guides et des Éclaireuses avec les capacités et l’expertise de Nutrition International à créer un mouvement de jeunes chefs de file en nutrition qui remettra en question le statu quo, » a dit Joel Spicer, Président et directeur général de Nutrition International

Bien que le programme de nutrition fait l’objet d’un projet pilote dans cinq pays, nous espérons que nous pourrons le renforcer et potentiellement rejoindre plus de 10 millions de Guides et Éclaireuses du monde entier.