Le 18 novembre dernier, le comté de Busia a dévoilé son Plan d’action de comté en matière de nutrition (PACN) en présence de Sospeter Ojaamong’, gouverneur du comté, de Joel Spicer, président et directeur général de Nutrition International, du Dr Richard Pendame, directeur régional de Nutrition International pour l’Afrique et de Martha Nyagaya, directrice nationale de Nutrition International pour le Kenya.

Dans le comté de Busia, la dénutrition touche principalement les femmes et les enfants, surtout durant la fenêtre des 1000 premiers jours (c.-à-d. de la conception au deuxième anniversaire de l’enfant) en raison des besoins nutritionnels élevés. Les retards de croissance, forme prédominante de malnutrition dans le comté, s’élèvent à 22 % chez les enfants de moins de cinq ans alors que 9,5 % d’entre eux présentent une insuffisance pondérale et 2,2 % souffrent d’émaciation (Enquête démographique et sanitaire du Kenya, 2014). Le PACN de Busia vise à réduire de 40 % la prévalence du retard de croissance chez les enfants de moins de cinq ans. Le PACN compte maintenir le taux d’émaciation sous la barre des 5 % et le taux d’insuffisance pondérale sous la barre des 10 %. Il compte également améliorer l’état nutritionnel de la population générale.

Le comté a également donné la priorité à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans son Plan de développement intégré du comté 2018-2022 (PDIC).

« Ce PACN démontre l’engagement du gouvernement du comté envers sa vision de faire de Busia un comté en santé, productif et concurrentiel sur la scène internationale », a noté le sous-gouverneur du comté de Busia, l’honorable Moses Mulomi.

Mme Nyagaya a félicité les intervenants du comté pour leur bon travail. « L’élaboration et le dévoilement du PACN de Busia lancent un signal clair et puissant qui témoigne de la volonté des dirigeants du comté de faire de la nutrition une priorité pour une population en meilleure santé », a-t-elle déclaré.

Des adolescentes des écoles primaires Busibwabo et Saint-Joseph, et de l’école secondaire Notre-Dame de la Miséricorde ont présenté des chansons et des poèmes qui célèbrent l’impact positif du programme hebdomadaire de supplémentation en fer et en acide folique (FAF) de Nutrition International, un programme qui leur « donne des ailes ». Les filles de l’école primaire Saint-Joseph ont entonné un chant qui appelle les dirigeants et le personnel aidant « à dire oui aux enfants et à rendre le monde meilleur! » Pour leur part, les adolescentes de l’école primaire Busibwabo ont récité un poème porteur d’un message très clair : « Plus jamais d’anémie pour nous! »

M. Spicer s’est fait l’écho de l’appel des adolescentes. « Les femmes et les filles veulent « prendre leur envol et atteindre de nouveaux sommets »; cet objectif repose sur le droit à une bonne nutrition », a-t-il déclaré. « Elles représentent la force nécessaire pour rompre le cycle intergénérationnel de la malnutrition. C’est l’objectif que Nutrition International poursuit. »

Le gouverneur Ojaamong’ a promis le soutien de son gouvernement pour la mise en œuvre du PACN et l’allocation de ressources aux programmes de nutrition. « Grâce à l’appui de nos partenaires, nous avons désormais notre première feuille de route vers une bonne nutrition. Ce document servira à mobiliser les ressources. Mon gouvernement s’engage à travailler avec Nutrition International et nos autres partenaires pour nous assurer de réaliser notre objectif, soit des gens en santé et un comté en santé, » a-t-il précisé.

Le PACN compte dix résultats principaux, articulés autour de trois thèmes : les interventions spécifiques à la nutrition, les interventions sensibles à la nutrition et un environnement favorable. D’une durée de cinq ans, le coût total de la mise en œuvre du PACN de Busia s’élève à 2,1 milliards de KSh.

Nutrition International a investi une somme de 7,2 millions KSh dans le comté de Busia pour optimiser son offre d’interventions en nutrition sexospécifiques et adaptées aux adolescents grâce à l’Initiative pour un bon départ (Anzilisha).

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