Les inondations ont touché le tiers du pays, affectant sérieusement 6,6 millions de personnes. Ce ravage a entraîné la perte de vies humaines, de moyens de subsistance et d’infrastructures, et a forcé le déplacement de près de 640 000 personnes dans des camps. Parmi les ménages touchés, 6,6 millions ne disposent pas de ressources suffisantes pour acheter de la nourriture et environ 1,4 million de personnes ont besoin d’un soutien nutritionnel. De plus, on estime qu’au moins 30 % des systèmes d’approvisionnement en eau du pays ont subi des dommages.
La malnutrition était déjà à un seuil critique dans les zones touchées par les inondations. L’enquête nationale sur la nutrition de 2018 a révélé que diverses formes de malnutrition, notamment l’émaciation, le retard de croissance et les carences en micronutriments, constituaient des problèmes de santé publique au pays. La prévalence de l’émaciation chez les enfants s’élevait à près de 18 % et à 19 % pour la diarrhée.
Les inondations ont entraîné une forte hausse des taux de diarrhée. Entre avril 2022 et février 2023, 137 552 enfants de moins de cinq ans auraient contracté une diarrhée au Baloutchistan. Dans le Sindh, on a recensé plus de 372 009 cas de diarrhée chez des enfants de moins de cinq ans entre août 2022 et janvier 2023.
La diarrhée provoque une diminution de l’apport alimentaire, la malabsorption et une perte de nutriments, ce qui en fait une des principales causes de malnutrition et de mortalité infantile. La malnutrition accroît également la gravité de la diarrhée. Les enfants qui reçoivent un traitement de zinc et de sels de réhydratation orale à faible osmolarité se rétablissent plus rapidement et risquent moins de mourir d’un épisode diarrhéique.