Lorsqu’il s’agit de prévenir les effets irréversibles de la malnutrition, tout se joue dans le temps. Les adolescents grandissent et se développent à un rythme qui s’approche du taux de croissance extraordinaire d’un nouveau-né.
Il est pratiquement impossible de surestimer le rôle que joue une bonne nutrition pendant l’adolescence. Les adolescents grandissent, augmentent leur masse osseuse et musculaire, et presque tous les systèmes et les organes du corps arrivent à maturité. Pour les adolescentes, les menstruations augmentent aussi leurs besoins nutritionnels en fer et autres micronutriments responsables de la croissance de la masse osseuse et musculaire, dont le calcium, le zinc et la vitamine D.
Une bonne nutrition favorise une croissance physique et mentale optimale, ce qui donne aux adolescents la force et la concentration nécessaires pour étudier, travailler, lutter contre les maladies et participer pleinement à la vie de leur communauté.
Les enjeux biologiques, sociaux et culturels intensifient la malnutrition des filles.
Malgré des besoins nutritionnels accrus pendant l’adolescence, les filles se heurtent à plus d’obstacles pour obtenir la nutrition dont elles ont besoin. On estime que près de 30 % des adolescents dans le monde souffrent d’anémie, et la carence en fer en est la cause dans environ la moitié des cas. La malnutrition et d’autres facteurs sociaux et culturels freinent la scolarisation de 130 millions de filles. Chez les filles scolarisées, l’anémie peut tout de même entraver leurs réalisations scolaires et leur autonomie économique future.