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Par Alison Greig, Conseillère technique principale, Alimentation du nourrisson et du jeune enfant (ANJE) et Jennifer Busch-Hallen, Conseillère technique principale, Santé et nutrition de la mère et du nouveau-né

Breastfeeding African mother with child

Rien n’est plus fort que le désir d’une mère de prendre soin de son enfant. Les mères feront tout ce qui est en leur pouvoir pour répondre aux besoins les plus essentiels de leur enfant, qu’ils soient affectifs, sociaux ou physiques.

Si la volonté de fournir les meilleurs soins possible à son enfant est universelle, la capacité de satisfaire les besoins d’un enfant est, elle, inégalement répartie. L’allaitement maternel, l’une des meilleures manières de garantir la santé et la survie d’un enfant, n’y fait pas exception.

Les statistiques sont alarmantes : les taux d’allaitement maternel sont demeurés inférieurs à 40 % à l’échelle mondiale au cours des 20 dernières années, avec peu d’augmentation depuis les années 1980.

Pourtant, « l’allaitement maternel optimal », qui inclut l’allaitement dès la naissance, l’allaitement exclusif au sein jusqu’à six mois, suivi d’un allaitement régulier jusqu’à l’âge de deux ans ou au-delà, pourrait sauver la vie de plus de 820 000 enfants de moins de cinq ans chaque année.

L’allaitement maternel apporte d’énormes bienfaits tant pour le bébé que pour la mère. Il fournit un apport nutritionnel optimal pour la croissance et le développement. Les bébés nourris au sein sont moins susceptibles de souffrir d’infections respiratoires, de diarrhée, d’asthme, d’allergies, d’infections de l’oreille et du syndrome de mort subite du nourrisson. Nous savons également que les bébés nourris au sein présentent un risque moindre de diabète et d’obésité et qu’ils peuvent avoir de meilleurs résultats au test de QI plus tard pendant l’enfance.

Pour les mères, l’allaitement au sein permet un meilleur espacement des naissances, aide l’utérus à retrouver sa taille d’avant la grossesse et renforce le lien avec leur bébé. Il diminue les risques de certains cancers, notamment ceux du sein et des ovaires, et peut réduire le risque de crise cardiaque et d’AVC même longtemps après l’accouchement.

Si l’allaitement maternel contribue à la santé et la survie des mères et des bébés, pourquoi donc cette stagnation des taux?

On attribue les faibles taux d’allaitement maternel à de nombreux obstacles : les normes  sociales, le manque de pouvoir de décision parmi les femmes et le manque de soutien social de la part de la famille et de la collectivité. De plus, la pénurie de travailleurs de la santé et le manque de conseils et de soutien apportés aux femmes, des lois sur le congé de maternité inadéquates et des activités de marketing non réglementées et inappropriées de l’industrie des substituts du lait maternel constituent d’autres obstacles tangibles.

L’allaitement maternel n’est pas uniquement l’affaire de la mère. Celle-ci a besoin de soutien et d’encouragement, de détermination et de l’appui d’un grand nombre d’acteurs : membres de la famille, dirigeants et membres de la collectivité, fournisseurs de soins de santé et conseillers qualifiés, employeurs, décideurs politiques, et bien d’autres.

Nutrition International défend activement l’allaitement maternel

Selon Nutrition International, le lait maternel est l’un des meilleurs aliments pour les nouveau-nés et les nourrissons. Il fournit non seulement toute l’énergie et tous les nutriments dont un bébé a besoin au cours des six premiers mois de sa vie, il a en outre des propriétés immunologiques qui protègent l’enfant contre diverses maladies tout en favorisant la santé.
C’est pourquoi Nutrition International se dévoue à la protection et à la promotion de l’allaitement maternel optimal, et apporte son soutien là où les besoins sont les plus grands.

Au cours des deux dernières années, Nutrition International a, par le biais des programmes Bon départ en particulier, considérablement étendu ses activités entourant l’allaitement maternel.

Notre travail dans ce domaine comprend les points suivants :

  • Améliorer la capacité des travailleurs de la santé de première ligne de conseiller les mères au sujet de l’allaitement maternel durant les visites de soins prénatals; aider les femmes à commencer l’allaitement maternel dans l’heure qui suit la naissance; et les soutenir afin qu’elles nourrissent leur enfant exclusivement au sein jusqu’à l’âge de six mois, puis jusqu’à l’âge de deux ans au moins en l’associant à une alimentation de complément.
  • Sensibiliser les mères, les familles et les collectivités à l’importance de l’allaitement maternel au moyen d’interventions favorisant les changements de comportement.
  • Bâtir des structures communautaires qui encouragent les mères à allaiter exclusivement au sein pendant les six premiers mois et faire de l’allaitement la pierre angulaire des programmes de nutrition des nourrissons et des jeunes enfants.
  • Aider les maternités à être des « amies des bébés » selon les normes de l’OMS pour garantir que l’allaitement maternel soit le fondement des soins néonatals, et étendre ce soutien à l’échelle communautaire dans le cadre de l’initiative des « Collectivités amies des bébés ».
  • Améliorer le suivi des indicateurs de l’allaitement maternel en établissement et dans la collectivité, et utiliser ces données pour améliorer les programmes.
  • Sensibiliser et collaborer avec les gouvernements et les autres partenaires en vue de mettre en Å“uvre la méthode mère kangourou.

Des millions de mères veulent allaiter au sein, mais ne reçoivent pas le soutien dont elles ont besoin. Nous devons – et nous pouvons – faire mieux. En collaboration avec le Collectif mondial pour l’allaitement maternel et par le biais de ses programmes, Nutrition International est déterminé à fournir aux femmes et aux enfants les meilleurs soins possibles.

Durant la Semaine mondiale de l’allaitement maternel, unissons-nous à l’effort mondial pour investir davantage dans l’allaitement maternel et aider les mères à donner ce qu’il y a de mieux à leurs nouveau-nés et leurs nourrissons.