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Voilà plus d’un an que nous vivons dans l’ère de la COVID19. Nous voulons prendre quelques instants pour reconnaître les grandes difficultés et les innombrables défis que la pandémie a apportés. Mais nous tenons aussi à reconnaître le dévouement et la capacité d’adaptation de toute l’équipe de Nutrition International et de toutes les personnes avec qui nous travaillons.

Il y a un an, le monde a semblé s’arrêter et cette « pause » a transformé nos vies à tout jamais.

Le 11 mars 2020, l’Organisation mondiale de la Santé déclare la pandémie de COVID -19. Les pays du monde entier ont commencé à se refermer, les entreprises ont fermé leurs portes et les bureaux ont demandé à leur personnel de travailler à domicile. Les gens ont rapidement vidé leur bureau, en s’attendant à être de retour dans quelques semaines.

Nous avons vécu une année étrange et difficile. Nous avons vu le nombre de cas et le taux de mortalité augmenter chaque jour. Des expressions comme « aplatir la courbe », « la distanciation physique » et « empêcher la propagation » font désormais partie de notre vocabulaire courant. On a intégré le port du masque et la désinfection fréquente des mains à nos routines.  Les câlins, les touchers et les contacts humains sont pour leur part devenus une ressource limitée et précieuse.

Aujourd’hui, l’espoir se pointe. Le déploiement du vaccin a commencé dans de nombreux pays, ce qui laisse entrevoir la possibilité d’une certaine normalité d’ici la fin de l’année. Cependant, dans de nombreux autres pays, la distribution des vaccins se fait attendre – ce qui souligne encore davantage les inégalités qui sévissent dans le monde.

Le personnel de Nutrition International a fait preuve de passion – et de compassion – tout en gardant le contact avec leurs collègues et leur communauté.

La pandémie a exposé et exacerbé les disparités qui existent entre les pays développés et les pays en développement. Au Canada, les enfants et les parents sont ensemble à la maison et relèvent les défis de la vidéoconférence et de l’apprentissage virtuel. Mais dans bien des pays, où les écoles ont fermé et où l’apprentissage en ligne est impossible, les jeunes ne reçoivent aucune éducation, et beaucoup d’entre eux – surtout les filles – ne retourneront jamais à l’école.

La COVID19 a déclenché une crise de malnutrition, qui risque d’être plus dévastatrice que la pandémie elle-même et qui met en péril l’avenir de toute une génération. Et, comme dans la plupart des crises, les femmes et les filles en ressentiront le plus les effets : déjà plus exposées à la malnutrition que les hommes et les garçons, elles ont désormais moins de chances d’avoir accès aux services de santé et de nutrition dont elles ont besoin.

Pour des milliards de personnes, la COVID19 et ses répercussions ont été, et continueront d’être, dévastatrices :

  • plus de 50 pays ont connu des perturbations des services nutritionnels essentiels
  • 6 milliards de travailleurs informels – principalement des femmes – ont perdu leur revenu
  • 5 milliards d’élèves ont été touchés par la fermeture des écoles
  • 100 millions d’enfants ont manqué au moins un supplément de vitamine A
  • 80 millions de personnes risquent de souffrir de malnutrition en raison des répercussions économiques de la COVID -19
  • 1 million de femmes enceintes de plus risquent de devenir anémiques

Malgré toutes les difficultés rencontrées dans la dernière année, le personnel de Nutrition International a fait preuve de passion – et de compassion –  tout en gardant le contact avec leurs collègues et leur communauté. Au siège social, notre comité social s’est mobilisé et a trouvé les moyens de nous rassembler et de redonner à notre communauté par le biais de levées de fonds destinées à la Banque alimentaire d’Ottawa. Nos bureaux régionaux ont fait de même, s’unissant pour collecter des fonds destinés à des organisations locales et pour donner des ÉPI aux travailleurs de la santé communautaire locaux afin qu’ils puissent continuer à joindre les personnes dans le besoin.

Il serait impossible de souligner tout le travail accompli par notre équipe mondiale au cours des douze derniers mois, mais voici quelques réalisations récentes dans l’ensemble de l’organisation :

  • Compte tenu des mesures de distanciation physique, nos équipes ont utilisé les plateformes médiatiques pour sensibiliser le public au sujet de l’importance de la nutrition dans de nombreux pays. Au Sénégal, nous avons contribué au lancement d’une campagne médiatique nationale pour promouvoir la consommation de sel iodé afin de lutter contre les troubles dus à la carence en iode. Au Kenya, nous avons fait appel à la radio locale du comté de Busia pour souligner l’importance de l’allaitement maternel lors de la Semaine mondiale de l’allaitement maternel.
  • Nos efforts de plaidoyer concertés ont mené à l’adoption d’une nouvelle loi sur l’enrichissement de la farine de blé en Indonésie et d’une autre sur l’iodation du sel au Bangladesh. L’Indonésie avait suspendu l’enrichissement obligatoire de la farine de blé en raison de la pandémie. En février, le gouvernement l’a rétabli avec des directives plus strictes et des normes renforcées. Au Bangladesh, la nouvelle loi sur l’iodation du sel exige que tout le sel comestible soit iodé. Ces deux initiatives aideront à sauver des vies et à améliorer la santé globale de millions de personnes.
  • Alors que le Projet intégré de nutrition dans les régions de Kolda et de Kédougou (PINKK) touchait à sa fin au Sénégal, les restrictions imposées par la COVID-19 ont entraîné la fermeture des marchés, empêchant les ménages ruraux d’acheter ou de vendre des fruits et des légumes.  L’équipe du projet PINKK a collaboré avec les autorités locales pour distribuer des aliments et des trousses hygiéniques à plus de 7000 ménages pour qu’ils aient du savon, des détergents et des aliments de base.
  • En décembre, Nutrition International a participé au lancement de décembre de l’Année d’action pour la nutrition – organisée conjointement par les gouvernements du Canada et du Bangladesh – où le Canada a annoncé une augmentation du financement pour la nutrition, y compris 29,5 M$ pour Nutrition International afin de mener une campagne mondiale de rattrapage de la vitamine A. Cet événement a marqué le lancement de l’Année d’action pour la nutrition qui conduira au Sommet de la nutrition pour la croissance au Japon à la fin de 2021.
  • Un projet récemment lancé en Inde intensifiera l’inclusion d’aliments enrichis dans les programmes de protection sociale du pays pour que des millions de personnes de plus reçoivent des micronutriments essentiels. Et la prochaine étape de notre programme d’enrichissement à grande échelle au Pakistan contribuera à réduire les taux de malnutrition dans le pays.
  • Enfin, en mars, nous avons célébré une Journée internationale de la femme plutôt inusitée en partageant les histoires de Shubhangi Kori, défenseure des jeunes, de Dwi Purwati et Ai Maryati, enseignantes, et de Maureen Wangari, bénévole en santé communautaire. Elles sont des exemples du nombre incalculable de femmes qui œuvrent à s’assurer que leurs communautés aient accès à une bonne nutrition pendant la pandémie.

Chaque membre de l’équipe de Nutrition International est déterminé à créer un monde meilleur, que ce soit sur un autre continent ou dans son propre quartier. Le fait que notre travail ait pu se poursuivre – avec sa chorégraphie de pivots et de nouvelles approches – témoigne du dévouement et de l’ingéniosité de chaque personne dans notre organisation.