S’abonner à notre info-lettre

« Ils m’appellent la Reine du sel iodé » dit Marie Diouf tout en arpentant son étang salin. Récoltante de sel à Fatick, au Sénégal, Marie exploitait un dépôt salin en propriété commune. Elle et quelques autres femmes travaillaient ensemble; mais leur sel non iodé et de qualité très médiocre leur rapportait très peu d’argent et exposait les nouveau-nés à des troubles dus à une carence en iode, principale cause de lésion cérébrale évitable.

La région de Fatick est l’une des plus vastes zones de récolte de sel du Sénégal, où Nutrition International concentre ses efforts d’amélioration de l’iodation. Les petits producteurs comme Marie y sont la norme et ils n’ont pas accès aux grands marchés de toute l’Afrique de l’Ouest. Nutrition International y a abordé l’iodation en encourageant la création de « Groupes d’Intérêt Économique » ou GIE. Les petits producteurs se réunissent pour partager les coûts et augmenter leur part de marché. Ils trouvent dans le GIE un soutien à l’iodation, notamment un fonds de crédit renouvelable pour l’iodate de potassium.

Marie a rejoint le GIE local et été reconnue comme une personne compétente et énergique. Elle a reçu une formation sur l’amélioration des techniques de récolte du sel et travaillé avec Nutrition International pour établir un plan d’affaires de manière à pouvoir s’acheter un étang salin. Nutrition International a appuyé sa demande de prêt aux petites entreprises et collaboré avec elle à la mise en œuvre de son plan, notamment pour l’iodation du sel. Dans le cadre du projet de formation Sud-Sud de Nutrition International, Marie s’est rendue avec un groupe de producteurs de sel au Ghana, pour y découvrir des modèles d’affaires améliorés auprès de producteurs de sel locaux. L’entreprise de Marie s’est développée – elle emploie à présent environ 20 femmes et a embauché son mari pour travailler pour elle.

Elle a expliqué à d’autres GIE de son pays comment elle a monté son affaire et l’importance d’une iodation suffisante pour son entreprise et pour le pays. Elle a également raconté ses expériences aux élèves des écoles de sa région, prouvant qu’on peut bien gagner sa vie près de chez soi. Voilà pourquoi ils l’appellent « la Reine du sel iodé ».

Avec l’appui de Nutrition International, Marie a amélioré le bien-être de sa famille, les moyens de subsistance des femmes qui travaillent pour elle et l’avenir des enfants qui sont à présent protégés des troubles dus à une carence en iode.