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Compte tenu de la pandémie de COVID-19, le mécanisme d’assistance technique à la nutrition (NTEAM) de Nutrition International a procédé à un examen approfondi de son portefeuille d’assistance technique (AT) actuelle ou prévue.  Il a ainsi voulu déterminer et mettre en œuvre les modifications nécessaires pour optimiser sa contribution aux efforts nationaux d’atténuation de l’impact de la COVID-19. L’examen a également servi à réajuster les plans de travail d’AT, puisque la pandémie pourrait avoir délogé les objectifs prioritaires initiaux. De plus, il tient compte des restrictions dans les activités, comme les déplacements, les ateliers, les rencontres en personne avec des représentants gouvernementaux, etc.

Le projet TAN, qui représente le plus important projet d’assistance technique de NTEAM, est financé par des fonds d’aide du gouvernement britannique. L’examen des missions s’est effectué en collaboration avec les points focaux du mouvement SUN, les directeurs nationaux de Nutrition International et les prestataires d’AT de TAN. Dans certains cas, de hauts responsables de la nutrition au sein des gouvernements y ont aussi participé. On a utilisé les équipes régionales du projet TAN pour mener des consultations en Asie et en Afrique, avec l’appui du personnel TAN du siège social à Ottawa, au Canada. Pour assurer l’harmonisation avec les autres efforts, Nutrition International organise des appels de coordination avec le Secrétariat du mouvement SUN pour partager les informations recueillies d’une perspective nationale et les mesures d’adaptation de l’AT qui en résultent.

Jusqu’à présent, on a examiné 21 missions d’AT en cours ou commençant bientôt dans quatre pays asiatiques (le Bangladesh, l’Indonésie, le Pakistan et les Philippines) et six pays africains (l’Éthiopie, le Kenya, le Malawi, le Mozambique, le Nigéria et le Sénégal). L’examen a aussi porté sur l’AT fournie au Secrétariat du mouvement SUN à Genève et à la Communauté de santé de l’Afrique orientale, centrale et australe.

Le fait que les dix pays nous ont confirmé de la pertinence des missions d’assistance technique et qu’ils sont d’avis qu’ils doivent se poursuivre nous rassure. Dans certains cas, les points focaux SUN ont estimé que les missions d’AT revêtaient encore plus d’importance compte tenu de la pandémie de COVID-19, comme le soutien au développement du plan d’action national indonésien 2020-2024 pour l’alimentation et la nutrition. Toutefois, on a dû adapter la démarche pour accomplir plusieurs missions d’AT pour respecter les restrictions imposées par les mesures de réponse à la COVID-19, par exemple :

  • Faute de pouvoir se déplacer dans les régions infranationales d’Éthiopie et du Kenya, nous avons réaffecté les fonds destinés aux déplacements dans les budgets d’AT pour poursuivre les missions d’AT.  Ils ont été alloués à l’Internet et aux crédits téléphoniques, à l’amélioration des communications avec les équipes infranationales et à l’impression de documents, qui peut se faire au niveau infranational pour s’assurer que les renseignements atteignent les bénéficiaires visés.
  • Nous avons remplacé les ateliers de diffusion du Pakistan par des échanges virtuels. Au Kenya, le manuel d’orientation en cours d’élaboration pour aider les responsables des comtés à développer leurs plans d’action de comté en nutrition (PACN) comprendra des informations pour s’assurer que ces PACN sauront répondre et s’adapter aux situations d’urgence comme la pandémie de COVID-19.
  • Dans plusieurs pays, nous avons substitué les appels téléphoniques ou les vidéoconférences aux réunions de travail de routine en personne.
  • Aux Philippines, nous avons apporté un soutien aux entités infranationales pour l’exercice de budgétisation de la nutrition pour 2020 par le biais de plateformes virtuelles telles que Zoom.
  • Dans d’autres cas, nous avons reporté de deux à trois mois certaines activités comme la formation alors que nous évaluons régulièrement la situation.

De plus, les consultations ont révélé la contribution de plusieurs prestataires d’AT de longue date. En raison de leur expertise et de leur ancienneté, ces personnes ont été invitées à faire partie des équipes nationales de planification de l’intervention à la COVID-19, à diriger des groupes de travail liés à la COVID-19 et à diriger le développement de plans d’interventions et d’orientation liés à la nutrition, par exemple :

Au Bangladesh : Dr Iqbal Kabir (Chef d’équipe) et Dr Mohsin Ali

En Éthiopie : Dr Sisay Sinamo

Au Kenya : Dr Daniel Mwai

Enfin, l’examen de l’AT reconnaît qu’il a fallu ajouter des besoins additionnels de soutien aux interventions nationales à la COVID-19 dans les plans de travail des missions d’AT, comme le fait état cet article.

Au fur et à mesure que la situation de la COVID-19 évolue, l’examen des missions d’AT se poursuivra dans tous les pays qui ont une AT en cours ou à venir pour s’assurer que le plan de travail de chaque AT reflète des considérations actualisées de la COVID-19.