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OTTAWA – Une nouvelle collaboration entre Nutrition International (NI), l’Université de Toronto et la Campbell Collaboration améliorera la nutrition des femmes, des jeunes enfants et des adolescentes dans les pays à faible revenu grâce à un meilleur accès et à une meilleure l’utilisation de données de haute qualité, sensibles au genre.

Le partenariat recevra 750 000 dollars canadiens sur deux ans pour mettre au point des indicateurs d’égalité des sexes plus robustes et plus faciles à utiliser lors de la prestation et l’évaluation de la performance des programmes de nutrition. Les nouveaux outils généreront des données de meilleure qualité en temps opportun afin de guider les gestionnaires de programmes de nutrition sensibles au genre dans plusieurs pays. Première Collaboration canadienne pour la santé mondiale (CCSM), cette initiative du Partenariat canadien pour la santé des femmes et des enfants (CanSFE) a reçu l’appui financier d’Affaires mondiales Canada. La collaboration met en relation des organisations de la société civile et des établissements de recherche pour créer des partenariats importants qui relèveront des défis de taille en matière de santé dans le monde entier.

« Une bonne nutrition et l’égalité des sexes se renforcent mutuellement. Une meilleure nutrition est essentielle pour atteindre l’égalité des sexes et, inversement, l’amélioration de l’égalité des sexes entraîne une meilleure nutrition. Cependant, il manque encore des données de qualité pour mesurer les liens entre les programmes de nutrition et l’égalité des sexes », a expliqué Joel Spicer, président et directeur général de NI. « Nous sommes fiers de participer à cette collaboration innovante qui contribuera à combler le manque de données sur le genre et la nutrition. De plus, les connaissances mondiales jetteront un regard neuf sur ce qui fonctionne pour les personnes qui en ont le plus besoin. »

Ces travaux soutiendront le partage mondial des connaissances et la mise à l’échelle de programmes de nutrition qui répondent mieux aux inégalités entre les sexes. Grâce à ce partenariat, la Campbell Collaboration examinera systématiquement des interventions en faveur de l’autonomisation des femmes et de la nutrition. Cet examen permettra d’identifier les stratégies de programmation qui réduisent efficacement les inégalités entre les sexes et améliorent les résultats nutritionnels pour les femmes, les jeunes enfants et les adolescentes. De plus, cette collaboration créera un indice de genre propre aux programmes de nutrition. L’indice servira à analyser et à mesurer la synergie entre l’égalité des sexes et la nutrition au moyen de données existantes issues des enquêtes nationales menées en Afrique subsaharienne et ainsi dériver des indicateurs d’égalité des sexes et d’autonomisation. Mené en Éthiopie et au Sénégal, le processus permettra d’identifier les indicateurs d’autonomisation des femmes qui ont le plus d’influence sur les résultats nutritionnels. Il contribuera aussi à démontrer comment l’amélioration de l’égalité des sexes conduit à de meilleurs résultats nutritionnels pour les femmes, les adolescentes et les enfants.

L’Université de Toronto continuera d’appuyer NI pour renforcer son mécanisme de suivi des interventions en nutrition (MSIN), une trousse d’outils d’enquête avec des paramètres de qualité intégrés. NI utilise cette trousse pour générer des données de couverture d’un programme de nutrition plus rapidement et à moindre coût, ce qui permet de corriger plus facilement le tir et d’améliorer les résultats des programmes. Avec ce projet, on ajoutera un module d’évaluation rapide à la trousse d’outils et on analysera les indicateurs de genre des prochaines enquêtes de NI afin d’établir des preuves sur lesquelles se fondera une programmation nutritionnelle sensible au genre. La trousse du MSIN comprendra les indicateurs de genre que la Campbell Collaboration aura mis au point.

« Nous avons les ressources institutionnelles et les compétences techniques d’une université publique de premier plan que nous apportons à nos partenariats avec NI. Nous appliquons ces ressources et ces compétences à une série de problèmes de suivi persistants qui nuisent aux efforts visant à assurer une bonne nutrition aux femmes, aux jeunes enfants et aux adolescentes, » a déclaré Daniel Sellen. Le professeur Sellen, qui dirige le Centre de nutrition de l’enfance Joannah et Brian Lawson de l’Université de Toronto, dirigera le travail d’évaluation rapide. « Nous procèderons à l’élaboration d’un ensemble cohérent d’outils de suivi rapide des programmes de nutrition sensibles au genre. Ces outils serviront à appuyer la prise de décision et guider les programmes qui s’efforcent d’améliorer à la fois l’égalité des sexes et la nutrition tout au long de la vie. »

La Campbell Collaboration assurera la direction technique et supervisera des étudiants diplômés et des boursiers de recherche pour mener les examens systématiques et développer l’égalité des sexes et la nutrition.

« De meilleures données probantes pour un monde meilleur, voilà la vision de la Campbell Collaboration. Ce nouveau partenariat avec NI et l’Université de Toronto est un excellent exemple de la manière dont nous appliquons notre vision. Nous sommes ravis de faire partie de ce partenariat innovant qui utilisera les preuves que nous développons pour améliorer la vie des femmes, des jeunes enfants et des adolescentes qui vivent des circonstances difficiles », a déclaré la Dre Vivian Welch, rédactrice en chef de la Campbell Collaboration.

En tant que coordonnateur général du projet, NI apportera son expertise dans la collecte de données rigoureuses et pertinentes. Ces données serviront à soutenir la recherche sur la mise en œuvre de la nutrition, l’évaluation des programmes, les systèmes nationaux d’information sur la nutrition (surveillance), et l’application des connaissances à la prise de décision en matière de politique et de financement de la nutrition. NI s’appuiera également sur ses relations de longue date avec les gouvernements de l’Éthiopie et du Sénégal pour encourager la collecte de données liées au genre et l’application des résultats aux décisions de politique et de programme dans ces pays.

Ce partenariat est l‘un des nombreux partenariats qui bénéficient d’un financement dans le cadre de la première Collaboration canadienne pour la santé mondiale.